Certaines activités industrielles présentes sur un port, telles que le stockage de matériaux pulvérulents, leur manutention, le traitement de déchets, leur recyclage, la production d’enrobés bitumineux, de ciment, le trafic routier et portuaire, entre autres, génèrent des poussières et favorisent leur remise en suspension. 

HAROPA Ports de Paris est partenaire d’Airparif depuis 2015 : des études de qualité de l’air ont été réalisées depuis sur certaines zones portuaires, notamment au Port de Bonneuil-sur-Marne, et dans la zone du futur Port d’Achères (étude prospective sur l’impact du futur port fluvial).

Quels impacts sur la qualité de l’air ?

L’étude menée en 2016 sur le Port de Bonneuil-sur-Marne, 2ème plateforme mulitmodale francilienne, a permis de relever les points suivants :
Un impact certain des activités portuaires a été mis en évidence pour les particules PM10 et les particules plus grossières appelées poussières sédimentables, tant sur le port que sur les zones limitrophes proches, avec des niveaux qui restent toutefois en-dessous des seuils réglementaires annuels.

Niveaux d’empoussièrement moyens annuels dans la zone portuaire de Bonneuil-sur-Marne

  • Pour certains métaux et hydrocarbures, des niveaux un peu plus élevés peuvent été observés localement et ponctuellement, sans qu’un lien direct ne puisse toutefois être établi avec les activités du port.
  •  Aucun impact significatif n’a été mis en évidence pour les autres polluants que les PM10 et les poussières sédimentables.1

En ce qui concerne le futur port fluvial d’Achères, une étude prospective des émissions a permis d’estimer, pour l’horizon 2040, les émissions dans le cas ou non de l’implantation du port d’Achères afin de mettre en relief l’impact des futures activités. Cette estimation comprend à la fois les émissions industrielles (évoluant aussi indépendamment du port), l’évolution du trafic routier et des activités fluviales. 

Il a été montré que les émissions de poussières totales (TSP) et PM10 tendent à augmenter à l’horizon 2040, au regard essentiellement de l’augmentation de la production industrielle (enrobés bitumineux, sables industriels). Les contributions du trafic fluvial, de l’activité à quai et du trafic routier (poids lourds et véhicules particuliers) imputables à la mise en œuvre du port d’Achères restent marginales.

Selon les activités portuaires, le port peut aussi être le lieu de nuisances olfactives. Les industriels sont cependant soumis à des réglementations et bonnes pratiques sur cette question. Un recensement des nuisances olfactives auprès des riverains a été réalisé sur plus d’un an autour du Port de Bonneuil-sur-Marne, via une application mobile, ce qui a permis d’objectiver la situation locale, constituant une base pour une concertation entre les parties prenantes.

Le partenariat entre HAROPA Ports de Paris et Airparif se poursuit pour des études sur d’autres ports (Point du Jour), des expérimentations pour limiter les niveaux d’empoussièrement locaux sur les zones portuaires (Bonneuil-sur-Marne), et le suivi du dialogue entre riverains et industriels sur les odeurs (Bonneuil-sur-Marne).

 

1. Poussières sédimentables : particules qui se déposent au niveau du sol ou de toute autre surface, soit par dépôt sec (gravité), soit entraînées par la pluie ou la neige. Leur diamètre aérodynamique est variable, généralement supérieur à quelques microns (surtout entre 10 et 80 µm). Le risque toxique direct est faible pour l’homme en raison de leur taille. Leur nuisance est surtout notable pour leur potentiel de dégradation des bâtiments, des végétaux, du paysage.